Le rapport du GIEC: un cadre pour l'action de l'ATEEVA

Le rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est paru le 20 mars 2023. Il est le fruit, depuis 2015 d'un travail gigantesque, impliquant 1000 scientifiques et s'appuyant sur 85000 publications. C’est un guide de survie pour l’humanité.

17 juin 2023
Jean-Marie Chamouard et Claude Cedou

L’appel de clairon du Secrétaire Général des Nations Unies

Oui, il y a urgence. La terre s’est déjà réchauffée d’1,1 °C depuis la deuxième moitié du 19ème siècle. Les trajectoires actuelles mènent à un réchauffement entre 2,7 °C et 3,2 °C d’ici la fin du siècle. Le seuil d’1,5 °C serait atteint en 2030. Un réchauffement climatique supérieur à 2 °C aura des conséquences dramatiques: sécheresses, inondations, fonte des glaces, extinction des espèces, pénuries alimentaires. Entre 3,3 et 3,6 Milliards d’humains sont vulnérables au changement climatique, principalement dans les pays pauvres ou insulaires. Les pays les plus menacés sont souvent ceux dont les émissions de CO2 sont les plus faibles, ce qui souligne l’importance de la solidarité internationale et de la justice climatique.

Mais il existe des points positifs

Ce d’autant que chaque dixième de degré compte ! Les solutions techniques existent pour nous diriger vers une économie bas carbone. Les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives. Plusieurs pays ont diminué leurs émissions de CO2, parfois jusqu’à 4 % par an, ce qui est l’objectif pour la décennie en cours. La France a diminué ses émissions de 2,5 % en 2022. Les émissions mondiales progressent malheureusement encore mais moins vite: l’augmentation est passée de 3 % vers l’an 2000 à 0,5 %. Si nous atteignons notre objectif de réduction de 50 % en 2030 la température pourrait diminuer dans les décennies suivantes

Agir ici et maintenant

Agir maintenant est fondamental. C’est la raison d’être de l’ATEEVA, son premier objectif est la lutte contre le réchauffement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. A Ville-d’Avray, et plus largement en région parisienne, une des actions les plus efficaces consiste à substituer les énergies fossiles par des énergies renouvelables pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire des bâtiments collectifs et d’habitation. Les études menées récemment sur des copropriétés de Ville-d’Avray montrent que ces solutions permettront d’éviter de 1 t à 1,5 t de CO2 par an par habitant des copropriétés concernées.

Ainsi, comme le rapport du GIEC l’affirme, les solutions existent. Elles sont économiquement abordables et peuvent avoir des bénéfices à court terme. Sur la santé par exemple, car en Île de France, le chauffage résidentiel est responsable de plus d’un tiers des émissions de particules fines. Il faut s’en convaincre et agir… Pour nous, nos enfants et petits enfants.

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